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sur la route des incas

3 août 2008

03-08-08

La fin de notre voyage approche mais engage le chemin de beaucoup d'autres. Tous ces voyages quotidiens que nous sommes maintenant apte a vivre dans toute leur intensite. La vie sonne comme un voyage parseme de rencontres, de moments rares, de sourires a saisir. La vie n'est elle finalement pas que ces sourires a saisir, ces eclats de vie?

Le chant d'espoir de ces gamins oublies, le chant d'espoir de ces enfants oublies du monde resonne en nous, s'offre au monde dans un ultime moment de grace. C'est d'eux dont il faut se souvenir, c'est d'eux dont il faut parler, c'est eux qu'il faut faire exister. Faire eclater leur chant au milieu des decombres d'un monde de pouvoir et d'argent. Imposer leur voix. L'indifference est la plus grande des tragedies humaines. Juan Carlos, Miguel et tous les autres ces mots sont pour vous, la parole est a vous.


dessin_perou

a cause de probleme technique le dessin illustrant cette note viendra dans quelques jours...

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2 août 2008

Anecdotes 2

Nous avons decide de parfaire encore un peu votre culture peruvienne en ecrivant la deuxieme et certainement derniere edition de "tout ce qu'il faut savoir sur le perou".

Pele mele autour de la place d'armes: L'ordre regne sur la place d'armes, interdiction de marcher dans l'herbe, d'approcher les parterres de fleurs, de mettre les pieds sur les bancs sous peine de rappel a l'ordre des policiers omnipresents. C'est aussi un lieu de rencontre, de mixage culturel: nombreux touristes et peruviens, jongleurs et marchands ambulants cohabitent, s'y croisent. Microcosme peruvien par excellence, reflet d'un univers contraste. Cireurs de chaussures, enfants parfois tres jeunes dans l'obligation de travailler vous tendent bracelets, fruits, balances dans l'indifference generale des gringos. Comment peut on tolerer le travail des enfants? Comment peut on rejeter d'un revers de main ce monde de misere? L'argent aneanti la nature humaine. Fou rire egalement sur cette place: parade militaire pour le lever et le baisser du drapeau dans une cacophonie hillarante le tout sur un air militaire parseme de fausses notes.

Une ville en travaux perpetuels: Des refections de routes et travaux en tout genre s'engagent ca et la dans la ville... et semblent ne jamais se terminer! On creuse, on rebouche, on demolit se qui vient d'etre fait, on endommage des canalisations et il faut repartir de zero.

Delicatesse a la francaise: Ce point ne manquera pas de faire sourire tout ceux qui nous connaissent mais c'est une chose averee et qui doit etre dite! Alors que nous nous etonnions d'etre reconnu comme francaise a maintes reprises sans meme avoir ouvert la bouche nous avons interroge un ami peruvien a ce propos... Sa reponse fut pour le moins etonnante: "c'est votre finesse naturelle qui revele votre nationalite". C'est une question de point de vue! Notre maladresse et notre gauchisme naturel sont ici delicatesse et volupte! Nous aimons ce pays!

28 juillet 2008

28-07-08

Nous voila finalement de retour a Cuzco, Nasca et Lima ne nous attirant pas et nous etant difficil d'acces compte tenu de notre budget maintenant tres reduit. Nous voila de retour "a la maison" dans cette ville de depart ou la magie nous avait cueillie avec cette etrange impression de devoir faire un bilan, bilan humain, bilan d'un voyage a travers les ames. Oui, voila tout le sens du mot voyage: decouvrir les ames, decouvrir les Hommes dans toutes leur simplicite et leur beaute. Retrouver foi en l'ame humaine en etant confrontee au tragique, a l'injustice d'une societe qui n'est pas faite a son image. Remettre l'Homme, l'humanite au centre de tout et retrouver, peut etre meme decouvrir, la force d'une rencontre, la magie d'un sourire. Vouloir fixer ces instants dans l'eternite.

Hier encore, a l'instant, demain toujours ces rencontres impromptus, spontannees... Ces jeunes peruviens en vacances, Fred trentenaire canadien en voyage perpetuel. Les langues se delient, se melangent a la tombee de la nuit: anglais, francais, espagnol, quebecois... Des phrases etranges se font et se defont, comprehensiblent de nous seuls en cet instant precis. La barriere de la langue n'est plus. Le langage est mixte, presque universel: celui du partage.

Quelques instants: Le premier qui invite a sourire, a Chivay de retour du canyon de la colca, un jeune peruvien s'approche et nous demande de corriger sa declaration d'amour ecrite en anglais. Ces mamas peruviennes qui nous presentent leur travail s'assoient quelques instants avec nous et partage quelques mots. Et tant d'autre encore...

Besoin irrepressible de partager cela avec vous, de temoigner, de besoin de reaction pour que tout cela prenne tout son sens.

23 juillet 2008

Anecdotes 1

C'est d'Arequipa, 2eme plus grande ville du Perou, tres polluee et extrement bruyante que nous avons decider de vous devoiler tout ce qu'il faut absolument savoir du Perou.

1: A tous ceux qui nous ont demande du bon cafe du perou c'est un sachet de cafe soluble nescafe que nous vous ramenerons! Bien que producteur de cafe, c'est quasi mission impossible de trouver un espresso au perou, tout est dedie a l'exportation. Au mieu vous trouverez du concentre de cafe liquide a melanger a une tasse de lait.

2: Au dela de certains quartiers des grandes villes (Arequipa, Lima) et les boites de nuit ou violence et trafic d'armes sont monaie courante ce qui reste le plus dangereux au Perou se sont les transports. Tous les transports: pouss-pouss, taxi, bus, mototaxi... le code de la route est inexistant, les chauffeurs fous furieux. Les prieres faites avant chaque grand voyage en bus et les grigris multiples et varies qui abondent dans les taxis et pouss-pouss en tout genre n'empechent pas les accidents mortels. Nous avons pris l'habitude de nous agripper a la portiere (la ceinture etant bien evidemment inexistante) et de fermer les yeux en serrant les dents dans les moments critiques. Pour le moment pas de gros dommage a declarer.

3: La culture de la bouffe
La nourriture au perou est omnipresente, cuisine ambulante sur les trotoirs, marches... les peruviens mangent toute la journee! Un menu typique peruvien commence systematiquement par une soupe (avec plus ou moins de trucs etranges qui flottent) et se compose au moins de trois feculents: en general une cereale dans la soupe et des pommes de terre et du riz dans le plat principal. Apres une cure estivale de retour en France nous ne voulons plus avaler ni soupe, ni pate, ni riz, ni patate!

4:Eau froide
Malgre la propagande multiple des hotels: 24/24 Agua Caliente, l'eau chaude demeure une denree rare. Avec un peu de chance vous trouverez des douches a pommeau electrique qui vous procureront une charmante decharge propice a vous rechauffer.

5: les marchands ambulants et rabateurs
Si cela etait beaucoup plus prononce a Cuzco, c'est une chose averee dans le pays il est impossible de faire quelques pas sans se faire acoster: resaurant! massage! manicure! pedicure! Llamadas! Et oui de charmantes jeunes filles vous proposent un appel telephonique.

La premiere edition de "tout ce qu'il faut savoir sur le Perou" est finie pour aujourd'hui. Il faudra attendre notre retour du trek au canyon de la colca pour vous documenter encore un peu. En attendant pensez a nous en buvant votre expresso.

21 juillet 2008

20-07-08

Retour du Lac titicaca, lac le plus haut du monde avec ces 3850m d'altitude. Impossible de mettre des mots sur la beaute des paysages, impossible de decrire cette impression d'immensite et d'emerveillement. Lago Titicaca merveille du monde et quelle merveille! Devant l'insuffisance des mots les images parlent, a cela il faut ajouter les odeurs, la muña, le bruit du lac, des animaux, le calme. Oui, a cela il faut ajouter la beaute d'une vie simple. Si la nature ne se dit pas les rencontres se racontent. Premiere initiation aux visites organisees, premiere approche du groupe de touristes disciplines. Le notre, par chance, etait pour le moins rebel et nous a offert de belles rencontres: Karima jeune parisienne a la vie trepidante, un couple de canadien...

Ile des Uros premiere escale: Deploiement touristique mais l'etape vaut le coup. Les Uros, peuple de l'eau, vivent sur des iles artificielles qu'il faut recouvrir tous les matins d'une couche et reconstruire tout les 10 ans.

Deuxieme escale et nuit a Amantani: Quelle merveille! Couche du soleil sur le lac et fou rire au depend de notre guide pour le moins improbable. Connaissez vous beaucoup de guide vous amenant en rando et vous demandant de continuer seul parce qu'il est trop epuise pour arriver jusqu'au bout? Nuit dans une famille de l'ile. Vraiment sympathique mais les relations sont un peu distantes.

Troisieme escale a Taquille: Visite eclair / repas.

Soiree Pisco sour (alcool typique peruvien) avec nos amigos fraichement rencontres. Nous partageons nos impressions, nos envies, nos etonnements, nos deceptions, echangeons bons plans et contacts avec la ferme intention de se revoir,  de prendre des nouvelles.

2 jours a Llachòn: Bras de terre isole bordant le lac. Veritable periple pour y arriver: 2 heures de minibus bonde, chemin de terre et voyage hors du temps. Nous traversons des paysages desertiques jusqu'a notre destination finale veritable petit paradis terrestre. La, vit une communaute de quelques milles personnes isoles du monde. Peche, culture, elevage, broderie, cours d'anglais au centre d'autoeducation, rythment la journee. Se sera le lieu de notre plus belle rencontre avec une famille peruvienne. Echange, farniente au bord du lac, jeu de carte et de petites voitures avec les enfants de la famille. Malgre notre faible niveau d'espagnole (qui s'ameliore de jour en jour) la complicite est la, le partage est indeniable, la rencontre magnifique. En plus d'un sens de l'hospitalite notre hote est une cuisiniere hors paire. Il est deja temps de partir des images plein la tete.

La culture inca et les costumes traditionnels sont ici vecu au quotidien en toute simplicite. Ce n'est pas un facteur de profit touristique mais bel et bien un mode de vie. Cette vie paisible, loin de tout, en toute simplicite n'est ce pas la la recette du bonheur?

PS: Pour les photos il faudra attendre un lieu internet lisant les cartes memoires...

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17 juillet 2008

16-07-08

Bien arrivee a Puno apres une nuit dans le bus ou nous avons frole l'hypothermie. Nous sommes surprises par cette ville qui malgre sa proximite du lac titicaca n'est absolument pas centree sur le tourisme. Les rues et les batisses sont plus grises, l'organisation presque semblable a une petite ville europeenne. La magie de Cuzco, la magie Inca n'est plus c'est la magie du lac Titicaca qui tend a se devoiler. Demain depart pour Uros Iles de paille puis Amantañi ou nous passerons la nuit hebergee par une famille, lendemain Taquille puis retour a Puno. Mais ce que nous attendons avec impatience c'est la decouverte du site archeologique Liachòn. Aucune agence de voyage ne proposant cet itineraire nous serons certainement les seules gringos au sein de cette communaute qui semble avoir conserve un mode de vie ancestral.

Rendez vous dans 2 jours pour les photos.

15 juillet 2008

14-07-08

C'est au petit cafe que nous avons adopte, ambiance jazzy, tenu par un couple de petit vieux formidable a l'expresso et a la tarte aux pommes sans comparaison que nous ecrivons nos derniers mots de cuzco. L'afluence touristique, la fin de notre voyage avec les enfants nous font dire qu'il est temps pour nous de partir vers d'autres horizons. Cette nuit donc direction Puno petite ville au bord du lac titicaca.

Cette ville nous etait devenue familiere, ses habitants, son ambiance si particuliere, ses marches, ses marchands ambulants... Nous partons impregnee de son esprit, de ses bruits, de ses couleurs, de ses odeurs avec l'envie irresistible de revenir. Se sont aussi ces gamins des rues que nous laissons derriere nous... Ces regards, ces sourrires. Non, nous partons avec eux, ils partent avec nous avec l'espoir de leur avoir laisse un peu de nous! Quel sentiment d'injustice, d'inaccomplissement, d'impuissance! "N'oubliez pas que vous etes la pour eux, pas pour vous." Tel est la phrase cle de l'association, tel est la phrase que nous voudrions meler a ces regards. Merci gamins, merci de nous avoir ouvert les yeux sur ce monde, sur la vie et ses veritables combats! Merci de nous avoir reveille au monde! Nous partons avec un peu de vous pour que le monde soit la pour vous. Ce n'est pas la fin, ce n'est que le debut. Oui, le debut de notre combat pour vous, le debut de notre combat pour la vie.

Paradoxe d'une ville en pleine mutation, ou tradition et mode de vie occidental, collectivisme des terres et tentation liberale, extreme pauvrete et opulence se melent tant bien que mal. Comment trouver sa voie, comment trouver sa place dans une societe ou l'on vend sa culture pour survivre, ou l'on se "prostitue" en habit traditionnel aux appareils photos des touristes pour quelques soles. La france est ici synonyme de liberte, liberte creatrice, liberte d'expression. Quelle est donc cette liberte que nous semblons trouver que par la fuite, le voyage? Que faisons nous de cette liberte ici, ailleurs, la bas? Pays des droits de l'Homme et du respect? Pourquoi ce sentiment d'un mythe lointain alors qu'ici cela resonne comme le gage d'un avenir meilleur? Sur le depart, fort de ces decouvertes et de ces rencontres, c'est perdues dans notre reflexion que nous traversons le pays pour un autre voyage. Voyage geographique, humain, interieur.

10 juillet 2008

09-07-08

Etrange journee... Beaucoup de choses a raconter. Ce trek d'abord a choquequirao, 75 km de marche, perdu au milieu de nulle part. Des paysages a couper le soufle, des moustiques, des moments magiques... Un en particulier le dernier soir au camp, un geste ancestral se perpetue. Quelques villageois broient de la canne a sucre pour en extraire un jus qui servira a faire de l'alcool. Nous nous approchons, discutons, un verre nous est offert. Delicieu breuvage. Que retenir? La douleur du corps, la nature, l'etonnement, la decouverte, l'oublie de soi pour se decouvrir enfin. Un autre moment egalement. Etonnee nous demandons au guide quel est cet etrange fruit sur un arbre proche. Il sourit, s'en va nous chercher un fruit a peine tombe de l'arbre - chilimoya (fruit typique du perou) - nous l'offre. Delicieuse degustation. Autre sensation enfin, plus proche du degout. Alors que nous nous rendons a Cachora par le bus et trouvons sur place (avec l'aide precieuse d'un amigo d'Uruguay) un muletier pour nous guider, d'autre ont visiblement une autre conception du trek. Deploiement de confort, locaux considere comme boys auxquels on adresse pas la parole, tout juste bon a porter les bagages, faire a manger, monter la tente. Esclavage moderne du tourisme.

Retour a Cuzco. Toute la ville est paralysee. Nous apprendrons que c'est tout le pays qui est en greve. Les rares boutiques touristiques qui ne sont pas fermees sont huees. Long cortege sur la place d'armes (place centrale de cuzco tres touristique), mur d'expression libre, exposition de caricatures, des slogans: "el pueblo unido..." "hasta la victoria siempre". C'est tout un peuple qui se reapproprie la rue, la ville et qui reclame la vie contre la survie. Les revendication sont en autres: Contre la baisse du pouvoir d'achat, contre la privatisation des services publiques, pour le droit de greve des miniers, pour le respect de la terre des communautes agricoles... Plus de taxis, plus de restaurants, plus de marches. C'est tout un peuple qui est dans la rue, un peuple eclectique (a l'allure europeenne, costume traditionnel, paysans, quelques femmes) mais uni. La vie s'organise autrement. Les repas se prennent sur un trotoir, legumes et volailes cuisine devant nous. Gringos et peruviens se melent enfin. L'ordre et la discipline qui regnent a cuzco sont enfin mises en branle: la ville vie. Un spectacle de rue prend possession de la place d'arme au grand plaisir des enfants en vacances forcees pour cause de greve. Le secretaire de la CGTP (confederation generale du travail du perou) est sur toutes les chaines. Si a cuzco la mobilisation devrait prendre fin aujourd'hui, l'appel est illimite dans toute la region sud du perou.

Nous devions nous rendre en fin de semaine a puno (ou le froid a cause la mort d'une vingtaine d'enfants) puis a arequipa (ou un tremblement de terre a fait de gros degats). Notre emploi du temps est donc incertain. Une chose est sure cependant demain nous retrouvons les enfants.

5 juillet 2008

04-07-08

Nous partons demain matin tres tot pour les ruines de choquequirao.

Nous ne savons pas quand nous pourrons donner des nouvelles

3 juillet 2008

02-07-08

C'est avec l'autre Cuzco que nous faisons connaissance depuis peu: ses mercados (ou nous sommes les seules gringos a acheter fruits et legumes), ses quartiers pauvres, ses enfants des rues, sa police. C'est l'image polissee, touristique, qui vole en eclat pour decouvrir ceux qui ne s'enrichissent pas du tourisme mais tentent d'y survivre.

Retour avec les enfants: A nouveau trois petites heures comme un echapatoire. Trois petites heures pour leurs offrir attention et tendresse. Quelques mots, quelques gestes qui reveillent en eux une joie de vivre incroyable. Trois petites heures ou toute la beaute de l'enfance et son extreme fragilite, toute la beaute  de la vie et ses atrocites vous sautent a la gorge et ne vous lachent plus. Trois petites heures ou l'humain revient enfin au centre de tout.

La matinee commence par l'inspection innatendu du commandant. Tout d'un coup les enfants s'agitent, rangent, netoient, tentent de rendre presentable ce qui ne peut l'etre. La tension est palpable et pourtant il vient annoncer une bonne nouvelle: une donation de 5000soles (1200 euros) vient d'etre faite pour restaurer la piece.

Aujourd'hui nous leurs donnons les dessins fait par les enfants de l'ecoles de la plaine. L'emotion est forte. Les photos sont inspectees, regardees milles fois et puis c'est a eux de livrer leur present. Au milieu des montagnes, vue de Cuzco et du Macchu Picchu, un gamin derriere les barreaux revant d'evasion se devoile. 10h30 autorisation de sortie (2 rares heure de la semaine). C'est dans la cour emmuree du commissariat que s'improvise un foot (3400 m d'altitude en plein soleil). D'autres enfants s'innitient au français et a l'anglais grace a notre guide de conversation. Quelques batailles de pouces et c'est deja l'heure de partir.

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